Fiche de Taki

Nom/Prénom : Taki

Age : 22 ans

Sexe: A plusieurs ça me va ! (masculin)

Race : Ectoplasme

Pouvoirs/magie : Le jeune homme peut se matérialiser et se dématérialiser à volonté. Cela ne prend généralement que quelques secondes. Lorsqu'il est dans le monde immatériel, il peut se faire voir par n'importe qui, il n'est donc pas invisible. Il est également peu sensible à la magie.

Point(s) faible(s) : Il ne supporte pas les enfants. Cela lui donne horreur et il préfèrera tous les butter plutôt que les entendre respirer. Tout ce qui est petit, d'âge minime et geignard finira en flagellé dans les supermarchés. Lorsqu'il entend un mioche ou pire en voit un, il sent une vague le prendre et une sauvagerie destructrice monter en lui. Son plus grand cauchemar? Etre père tout simplement.

Arme(s) : Un vieux pistolet de l'ancienne époque, un déchargeur électrique et un couteau suisse (Pourquoi un couteau suisse et pas un canif? Il faut le tire bouchon si tu veut te siffler un peu d'alcool entre deux rendez-vous!)

Compagnon/bêbête : Aucun (les bestioles ça pue et ça bave partout, je préfère encore sentir la sueur et le souffle d'un être humain.)

Caractère : "Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais la lune ne le sait pas!" Le fantôme suit un peu cette chanson: il n'y a pas plus lunatique que lui. Il réagit facilement au quart de tour et a souvent du mal à se contrôler à moins que quelqu'un l'en empêche ou qu'il soit seul.
De manière générale, il est plutôt calme même s'il songe toujours à une idiotie à faire. Ah ces jeunes... Il sera assez ouvert à toute conversation avec n'importe qui, sauf avec les enfants. Il est capable d'être sensible malgré ce que l'on peut croire et s'intéressera souvent à la beauté des lieux même s'ils sont malfamés. Attentif et paisible, il écoutera patiemment son interlocuteur en souriant.
Autrement, il faut avouer qu'il est assez voyou puisqu'il n'hésite pas à utiliser ses pouvoirs à des fins personnelles. Il se dématérialise pour pénétrer dans les lieux interdits telles que les banques. Sa vie est donc bien souvent celle d'un pacha puisqu'il peut dormir où il veut: il passe à travers les murs d'un hôtel puis va dans n'importe quelle chambre. Il peut dévaliser toute sorte de magasin, que cela soit pour se vêtir ou se nourrir. Il vit en hors la loi sans pour autant avoir été repéré par la police.
Blagueur comme sympathique, il montre aisément qu'il n'a aucune valeur dans la vie puisque pour lui tout est gratuit. Il ne sera pas forcément généreux sauf si la personne propose ses services (humm)... C'est quelqu'un de très bon vivant et il adore profiter de la vie et de n'importe quoi. A vrai dire, le terme le plus approprié serait plutôt "n'importe qui" car il ne résiste pas toujours aux formes féminines comme masculines. Vous désirez offrir votre corps? Hep hep hep! Taki est là pour vous proposer ses services!
Lorsqu'il entre dans un état de fureur, il est assez impressionnant. Si c'était possible, ses cheveux rouges lui donneraient alors l'aspect d'une crinière. Tel un véritable lion, il se met à tout saccager d'une force impressionnante. Ses proches l'on souvent vu en colère et n'ont jamais su l'arrêter. Il faut dire qu'il était face à l'un de ces "connards de mioches" alors mieux ne valait pas s'interposer.
Gare à vous, cet ectoplasme peut passer très rapidement d'un état à l'autre. Soyez donc sur vos gardes lorsque vous êtes en sa compagnie...

Description physique : Taki est quelqu'un d'assez soigné, du moins de manière vestimentaire. Il prend toujours garde à avoir l'air classe, même avec un vieux jogging. Cependant ce n'est pas le genre du garçon qui préfère de loin porter des habits noirs et amples. En effet, il met la plupart du temps des pantalons sombres qu'il accompagne avec un blouson de cuir. Il est ainsi capable de se fondre dans l'obscurité, faute de pouvoir également quitter le monde matériel. Afin de montrer qu'il n'est pas sorti d'une crypte, il porte des pulls blancs. Il reste dans le sobre sans pour autant être d'une banalité affligeante.
Justement, c'est assez difficile d'être banal avec une telle coupe de cheveux! L'ectoplasme ressemble à un pétard ambulant et le pire, c'est que ça lui va bien. Sa tignasse n'est tout simplement pas coiffée, si bien que ses mèches vont dans tous les sens de manière négligée. Aussi, il possède une certaine masse capillaire qu'il coiffe en queue de cheval. Le plus impressionnant n'est pourtant pas l'aspect mais la couleur: rouge ardent. A se demander si c'est un ancien roux qui a déteint en plus foncé, et bien non! Le jeune homme abhorre ce teint flamboyant depuis sa naissance.
Son visage est doux, il a de jolies lèvres pulpeuses auxquelles on a envie de goûter. Son regard est souvent plein de malice. Et il a des très assez expressifs. Etant un spectre, sa peau est d'une pâleur presque morbide à se demander quand est ce qu'il deviendra aussi blanc qu'un cachet d'aspirine. S'il ne se nourrit pas, c'est malheureusement ce qui risque d'arriver.
Enfin, il fait la collection de divers crucifix qu'il s'amuse à lancer en l'air ou à mordiller d'un air nonchalant dès qu'il s'ennuie. Il se moque de tous les dieux comme de sa première couche. A vrai dire, il préfèrerait que ces êtres supérieurs descendent afin qu'il leur casse le visage ou leur broie les mains. C'est pour cela qu'il essaye de les provoquer au maximum, cela même s'il doit s'envoyer en l'air dans les lieux sacrés.

Histoire : Ma vie n'a rien d'exceptionnel, je crois d'ailleurs qu'elle est d'un commun affligeant, surtout de nos jours. Je suis Taki, créature non vivante. Je suis en quelque sorte immortel, du moins, le temps que mon acte inachevé ne soit pas réalisé. Or comme je ne suis pas prêt d'y arriver, je me considère comme presque irrémédiablement condamné à rester en 'vie'. A quelques exceptions près, je suis comme ces vampires dont l'âge n'a pas d'effet. Sauf que moi je peux me promener sous la lumière du jour, l'eau ne me dissout pas comme un médicament dans un verre, mon reflet est visible dans les glaces, je ne me transforme pas en brume ou autre créature à ailes ou à poils, ... Je suis quelqu'un de semblable sans pour autant être comme eux. Comprenez-vous?
Ma nature spectrale paraît complètement banale à notre époque et je suis même étonné que l'on ai pas encore cherché à m'appeler Casper. Les fantômes sont peut-être assez rares, néanmoins ils n'effraient plus personne. Et oui, s'en est fini ces cris abominables, ces gens qui fuient à toutes jambes. Nous, les créatures déchues, nous vivons auprès des humains depuis la nuit des temps ; sauf qu'auparavant nous étions traqués. A croire que ça ne gène plus les Hommes de se faire bouffer un bras par un lycan. Notre non-humanité ne vaut plus un sous, sauf sans doute au marché noir. M'enfin ça n'est pas non plus une référence étant donné la racaille humaine que l'on trouve en ces lieux...
Soyez indulgents, oubliez ne serait-ce qu'une seconde votre pauvre petit statut de terrien et écoutez l'histoire d'un monstre.

Je suis né il y a vingt-deux années de cela, dans un petit coin de la Terre. Ne me demandez pas la région ni le pays, je n'en sais rien et je m'en contrefiche. De toute manière notre société a évolué et a changé la moitié des noms de vos anciens continents alors cela ne vous servirait point. Mes parents étaient deux êtres issus de votre maudite société. Mon père travaillait dans l'informatique tandis que ma mère s'occupait d'un hôpital. Ils étaient donc des personnes utiles à la ville. J'ai vu le jour dans la bâtiment où ma mère travaillait, au moins elle avait une maternité au bout des doigts. Lorsque j'ai poussé mon premier cri, je me suis vite rendu compte que ça allait mal finir: ma famille me scrutait avec un air tellement ahuri que je me suis demandé si je n'étais pas un bigorneau avec des tentacules à la place des oreilles. Mon paternel m'a finalement pris contre lui et m'a murmuré: "tu n'es pas mon fils, mais je remercie les dieux de t'avoir fait si beau". J'étais encore trop jeune pour saisir le sens de ses propos. Ce ne fut que vers trois ans que je compris deux choses. D'une que les parents ne pouvaient que trouver beau leur satané bambin, de deux que je ne ressemblais absolument pas à mes géniteurs. Le sang qui coulait dans mes veines était le même, toutefois aucun individu dans ma famille n'était rouquin ou rouge. J'étais un rejeton, un bâtard sans pour autant avoir été le fils d'un autre. Ma mère avait toujours été fidèle à son mari et pourtant, j'étais étranger aux gènes héréditaires. J'étais son fils sans pour autant l'être. Or, aux yeux de mes frères et soeurs déjà plus âgés, j'étais un étranger.

Très progressivement j'ai commencé à entrevoir les qualités qu'avait ce statut d'étranger: ça n'était pas 'votre frère', mais 'Taki', celui qui se faisait réprimander ce n'était pas moi car on ne crie pas sur un être qui n'est pas comme nous (pas de suite du moins), j'étais le 'mignon vilain petit canard à sa maman' (j'avoue que j'avais du mal à comprendre cette insulte sortant de la bouche de mes frères jaloux). Je pouvais alors faire tout ce que je désirais sans être puni. Mais, à vrai dire, je ne pensais pas que les choses en arriveraient là, que mes aînés pourraient me tuer sans regrets. Supposons qu'ils pouvaient me faire du mal en me frappant par exemple, ma génitrice venait aussitôt prendre ma défense. Alors penser qu'ils prennent mon ultime souffle... Quelle idée improbable!
C'est pourtant ce qui arriva: alors que je dessinais dans ma chambre, l'un de ces angéliques enfants est venu se jeter sur moi. Les crayons de couleur ont volé en l'air tandis que c'étaient ses poings qui volaient sur mon visage. Il m'a cassé le nez puis s'est mis à sauter sur mon dos. Bien sûr, je roulais sur les côtés pour esquiver ses bonds interminables. Il interpella ses judas qui se chargèrent de moi. A huit ans ma colonne vertébrale fut brisée, mes doigts craquelés, mon visage tacheté de bleus et de sang, ma peau griffée, mon coeur immobile. Un meurtre fraternel... Il paraît que c'est la première chose qu'il faut faire avant de créer une culture: Romulus et Rémus, les deux frères de la religion chrétienne... Quelle douce ironie! Mais revenons à mon histoire. Je suis donc mort grâce à mes aînés. Mon âme est alors sortie des limbes puis est revenue sur Terre. Je ne suis pas resté longtemps inconscient, nonobstant, lorsque je m'éveillais, j'étais ailleurs dans un autre continent. J'ai alors observé mes mains dont le souvenirs était effroyable ; elles étaient aussi belles qu'auparavant. On eut dit qu'il ne s'était rien passé. Un homme me trouva quelques heures plus tard, dansant dans l'herbe fraîche, heureux d'être en vie. Ce fut du moins ce que je croyais. Alors qu'il posa voulut me prendre la main, celle-ci traversa mon enveloppe charnelle. Il sursauta puis comprit que j'étais décédé au même instant que moi. Etant lui-même un 'monstre', il me prit sous son aile.

J'ai grandi auprès d'un loup-garou qui m'a appris à me matérialiser comme à me battre. Mon comportement avait changé depuis mon assassinat ainsi qu'avec le contact de cet homme. Je devins adolescent et l'univers évolua en même temps que moi. Peu à peu je me détacha du monde des lycans afin de fréquenter les autres créatures: vampires, sorcières, humains, ... Tous ces êtres me formèrent grâce aux longues discussions que nous eument. Vers mes vingt ans, j'arrivais dans une ville où je m'installais.
Vous voici dans mon présent, à lire ces lignes alors que déjà je suis ailleurs. Je me fiche de mon passé et de ces frères qui n'en ont jamais été. Si j'ai un regret c'est pour mes parents qui m'ont élevé durant mon humanité. On a tous des blessures, mais moi je n'en ai plus physiquement, il n'y a que mon esprit qui subit. Comme quoi être un ectoplasme a du bon...