Du haut d'un toit

Axel rajusta sa visière et essuya quelques gouttes de sueur d’un revers de manche. Dans cinq minutes, sa cible sera à portée de tir. Cinq… Démarrage du chronomètre. Le compte à rebours a commencé, il n’est plus possible de revenir en arrière ou de quitter la zone. Le tireur d’élite doit aller jusqu’au bout. C’est comme lorsque l’on ouvre un sachet de carambars : une fois qu’il est ouvert, on ne peut plus le laisser dans cet état ! Il faut tout manger, quitte à se taper une indigestion. Le job de la jeune fille est de faire sauter la cervelle d’un type. Celui-ci est président d’une industrie spécialisée dans le textile. Ces derniers temps, il a joué au con : il a pris une grande place sur le marché et s’est fait repéré par les autres firmes. Quatre minutes. La demoiselle chope un bonbon au caramel, puis le grignote sans enlever le papier. Ce monde est assez pourri depuis quelques années. Les gens règlent leur compte en éliminant leurs opposants dès que l’un d’eux font quelque chose de déplaisant. "Ah, tu m’as dépassé ? Tu as fait plus de bénéfices que moi ? Tant pis pour ta poire, tu es à présent sur ma liste noire." Il était impossible de déterminer combien de pauvres mecs ou monstres la femme avait eu à butter. En tout cas, elle avait eu plein d’argent.

Trois… Soupirs impatients, mastication plus rapide. Axel commence à stresser, il lui faut un peu de musique. Lentement, elle sort un MP3 qu’elle branche à ses oreilles. De l’ultra métal vient frotter ses tympans, provoquant alors un léger sourire satisfait. Elle va mieux ; grâce à ça, elle va pouvoir se concentrer. Moins de deux minutes ! Fuck, elle ne le voit pas encore. L’humaine ajuste son arme qu’elle pointe vers la fenêtre de l’appartement de sa victime. Elle sait qu’il est actuellement dans l’ascenseur. Dans une centaine de secondes, il introduira les clefs dans la porte et rentrera chez lui. Elle n’aura plus qu’à tirer. Une minute, c’est parti !

"Tu connais l’histoire de Paf le chien ? Ben, c’est un clebs qui traverse la route et PAF, le chien !" s’amuse à murmurer la tueuse.

Sa langue vient toucher le coin de sa bouche tandis que ses sourcils se mettent à froncer. Le faciès du président se devine derrière une fenêtre. Trois, deux, un…

"Zéro. Bye bye, little angel. Salue Paf le chien de ma part !"

C’est à dix-sept heures quarante-deux qu’est décédé le président de OT & co dans son appartement. Deux balles dans la tête, il n’a pas eu le temps de souffrir. Alors que l’assassin s’apprête à partir, elle se retrouve face à face à une gamine aux cheveux roux. Merde… Un témoin.

Le cours avait fini à quatre heures, au plus grand plaisir de Sofia. Aujourd’hui, elle avait appris à jouer un nouveau morceau de guitare. Au départ, il faut avouer qu’elle avait peiné à aller dans le rythme de la chanson. Son enseignant avait dû lui demander de recommencer à plusieurs reprises. Heureusement pour elle, la rouquine était très patiente. Elle avait joué avec le sourire, laissant son cœur vibrer sous le son de son instrument. Pratiquer de la guitare était un de ses passe-temps favoris. Grâce à cela, elle se sentait bien. Un véritable bien être saisissait tout son corps. Elle devenait alors euphorique, ses paupières se fermaient et ses doigts se promenaient sur les cordes. Elle utilisait rarement un médiateur, car elle préférait sentir le contact des cordes sur sa main.

« Merci pour tout et bonne soirée ! » avait lancé la damoiselle.
« Au revoir, Sofia. À bientôt. »
« Oui : à samedi. J’espère que j’aurais réussi à bien travailler le morceau d’ici là. »

Elle remit son instrument dans son étui qu’elle accrocha dans son dos. À présent, elle pouvait partir. Elle ferma la porte avec douceur et quitta le bâtiment. Une fois dans la rue, elle s’étira un peu, puis traversa un passage piéton. Il était temps de rentrer chez elle ; d’ailleurs, ses parents devaient l’attendre. Sa marche devint un pas de course, si bien qu’elle ne mit qu’une quinzaine de minutes avant d’arriver chez elle. Elle embrassa sa mère et son père qui lui demandèrent comment s’était passé son cours de musique.

« Plutôt bien. » affirma-t-elle. « On m’a donné un morceau assez difficile malgré mon niveau : ‘Roulette’ de System Of A Down (clique). Si vous voulez, je peux vous montrer. »

L’humaine était pleine de joie. Sa famille aimait l’écouter et notait chacun de ses progrès. Jouer devant eux après un cours était devenu comme une tradition. L’air serein, les trois personnes s’installèrent dans le salon. Sofia s’installa sur une chaise où elle s’assit en tailleur. Après avoir sortit sa guitare, elle réclama le silence. Après quoi, elle entama les premières notes. Elle rata deux ou trois accords et avait beaucoup de mal à être dans le rythme. C’était à chaque fois comme ça lorsqu’elle commençait quelque chose de nouveau. Quoi de plus normal ?

« Je préfère vous jouer quelque chose que je connais bien. »
« Naturellement, fais-toi plaisir. »

La guitariste enchaîna trois chansons qui plaisaient à ses géniteurs. Après quelques applaudissements, elle retourna dans sa chambre. Il était quatre heures trente-cinq. En regardant par la fenêtre, elle constata que la nuit arriverait bientôt. Elle avait un peu plus d’une heure pour s’amuser dehors. C’est ainsi qu’elle escalada sa fenêtre pour grimper sur le toit. Sous quelques éclats de rire, elle bondit de toit en toit. Qu’il était bon de profiter de Big Hornow ! Elle aurait voulu que Taki soit là, malheureusement il avait beaucoup à faire ces derniers temps. Alors qu’elle se promenait, elle se retrouva nez à nez avec une inconnue aux cheveux blancs. Elle était armée. La rouquine hésita à faire demi-tour, cependant l’inconnue tira quelques balles devant elle. Sofia sursauta et se recula d’un pas. Etait-ce une tueuse à gage ou bien un monstre qui réglait ses comptes en plein jour ? En tout cas, elle allait pouvoir lui poser la question car l’étrangère se tourna vers elle. L’avait-elle entendue ? La jeune fille agita doucement sa main.

« Bonjour. »

"Bonjour", c’était tout ce qu’avait pu dire l’inconnue en se retrouvant face à elle. Était-elle inconsciente ou quoi ? Combien de personnes sur Terre étaient capables de ne pas se tirer lorsqu’elles se retrouvaient devant un assassin ? Elle devait pourtant l’avoir vue vider son chargeur de quelques balles, elle ne devait certainement pas avoir de doutes sur son identité… Alors pourquoi la saluer ? Axel baissa le volume de son lecteur MP3 pour lui adresser un petit sourire.

"Salut, tu aimes les sucreries ?"

La tueuse savait qu’elle devait quitter la zone ET éliminer le témoin, néanmoins cette fille avait l’air plutôt sympathique. Elle ne devait pas être sous le commandement de ces maudits scientifiques, à moins que cela soit une feinte. L’assassin se dirigea vers la gamine en glissant le long des toits.

"Tiens, cadeau, il y a des blagues assez marrantes là-dedans."

Lui donner un Carambar était une manière comme une autre de lui faire comprendre qu’elle ne lui voulait pas de mal et qu’elle avait intérêt de se taire si elle ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose de douloureux… Voire funèbre.

Sous un battement de cils, Sofia analysa l’inconnue de haut en bas. Elle portait une tenue assez particulière, mais assez jolie. On aurait dit qu’elle illustrait l’œuvre de Stendhal ‘le Rouge et le Noir’. Apparemment, elle semblait être plus âgée qu’elle, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir une poitrine assez petite. Ses cheveux blancs troublaient la rouquine qui se demandait quel âge elle pouvait bien avoir. Dans un sens, elles se ressemblaient : elles ne faisaient pas leur âge. Elle ressemblait à une jeunette de dix-sept ans tandis que l’étrangère n’avait pas vraiment d’âge défini.

« Les sucreries ? Ca dépend lesquelles, mais j’aime bien, oui. »

En vérité, l’humaine aimait grignoter des bonbons de temps à autre. Elle appréciait la douceur du sucre sur le bout de sa langue. Lorsqu’elle était petite, elle était totalement accro aux petits bonbons aux fruits ainsi qu’aux ‘Arlequins’. Un beau jour, elle fit une indigestion, ce qui la fâcha temporairement avec les sucreries en tout genre.
La damoiselle regarda la tueuse s’avancer jusqu’à elle. Comme de coutume, elle n’avait pas peur. Elle ne craignait pas les ignominies ou les meurtres, car elle savait qu’un certain ectoplasme serait là pour elle. D’ailleurs, en parlant du spectre, cette personne qu’elle avait en face d’elle était-elle un monstre ? Elle baissa les yeux vers son cou. Son pendentif luisait à peine. Qu’est-ce que cela signifiait ? Sofia plissa les paupières : est-ce qu’elle avait réellement un monstre en face d’elle ? En quelques secondes, elle se retrouva avec un carambar dans la main. Ce contact la ramena sur terre, ou plutôt sur le toit.

« Ah, euhhh… Merci. »

Elle scruta cette petite barre jaune et rose déposée sur sa paume. Un trésor posé sur un coussin de chair… La rouquine referma son poing un instant. Comme c’était magique ! Elle se dit qu’elle tenait une merveille au creux de sa main. En tout cas, l’inconnue semblait considérer cette sucrerie comme telle. Elle n’était pas très adepte des blagues carambar qui avaient tendance à vraiment être bidons. Cette femme était-elle sérieuse lorsqu’elle disait aimer cet humour ?

« Vous l’avez tué ? » osa demander la guitariste.

Tant pis si cela détruisait cette ‘pseudo entente’, Sofia était curieuse. Pourquoi était-elle en train de parler de bonbons alors qu’un meurtre venait d’avoir eut lieu ?

"De rien, miss."

Axel était étonnée : la gamine ne semblait pas effrayée. Bien au contraire, elle engageait un sujet : la raison de sa présence ici, si elle avait butté le type. Elle hésitait à lui répondre. C’était évident, non ? Même si le port de l’arme était autorisé, une personne qui tire depuis le toit d’une maison n’est pas innocente ! D’autant plus qu’elle avait tiré à plusieurs reprises et s’apprêtait à partir. Pour une question conne, c’en était une. La rouquine avait-elle réfléchi avant de demander ? Doutait-elle de son talent pour la tuerie ? En réfléchissant, la tueuse essuya de nouveau la sueur qui perlait son front. Elle allait tester l’inconnue. Si elle répondait juste à sa charade, elle lui répondrait.

"Ecoute, on va faire un truc. Je vais te poser une question et si tu y réponds correctement, je t’apporterai une réponse. Tu sais, c’est un jeu un peu comme ‘Question pour un champignon’ ou champion…"

L’assassin avait fait un petit jeu de mot afin de tester la réaction de cette fille aux réactions étranges. Après s’être assise près d’elle, elle prit une profonde inspiration.

"Si tu préfères, je suis le Père Fouras de la cité. Alors, qu’en dis-tu ?"

Elle regarda sa montre : voilà quelques minutes qu’elle dialoguait avec cette inconnue, elle en avait presque oublié de fuir. Si on la trouvait ainsi, elle se ferait avoir par la police et ça irait mal pour elle ! ILS la retrouveraient, ILS recommenceraient leurs tests. Il fallait se dépêcher.

"Bon, en fait je ne te laisse pas le choix. Si tu te gourres, je serai obligée de te descendre, si tu trouves, tu auras ta réponse. Attention, voici ma question : Monsieur et Madame RIENDEMOI ont un fils, comment s'appelle-t-il ?"

Sofia écoutait paisiblement l’inconnue. Son regard semblait affolé : elle devait être en train de chercher quelque chose ou quelqu’un au-dessus des immeubles… Mais quoi ? Qui ? Un allié ? La police ? Pourvu que ce ne soit pas la seconde solution, la jouvencelle en avait assez de cette autorité qui venait à chaque fois qu’elle faisait des rencontres ! En se souvenant de sa rencontre avec Kirel au centre commercial, la jeune fille ne put dissimuler ses sourires. Elle s’était bien amusée ce jour-là ; même si ça avait été stressant !

« Un champignon ? » s’étonna-t-elle.

Ce genre d’humour était digne d’une blague carambar ! Décidemment, quelle fille curieuse ! Ce caractère s’opposait totalement au meurtre qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt. Cette opposition arracha un léger rire de la part de la rouquine. La blague était nullissime, mais l’étrangère semblait tellement ravie de prononcer ce jeu de mot.

« Le Père Fouras de la cité ? »

Elle agissait comme un perroquet, cependant les phrases et les jeux de mots de la tueuse la surprenaient. C’en était troublant, elle ne savait pas sur quel pied danser. Sofia aimait le danger. En général, elle se jetait dans les problèmes à bras ouverts. En voyant cette femme tuer quelqu’un, elle s’y était presque automatiquement dirigée. Mais les choses avaient changées : la citoyenne ne semblait plus être hostile, bien au contraire. Elle lui avait offert une sucrerie, raconté des blagues, et voilà qu’elle jouait aux devinettes !
La damoiselle resta de marbre et préféra écouter sa question. Il fallait qu’elle tente sa chance : si elle répondait correctement, elle aurait une information. Ça valait le coup. D’autant plus qu’une nouvelle tension s’était ajoutée. Si elle se trompait, elle risquait de perdre la vie.

« Je… Il me faut une ou deux minutes. »

Aussitôt, l’humaine ferma les yeux. De nombreux noms bousculèrent son esprit. Etait-ce Jean, qui donnerait ‘j’en rien de moi’ ? Non, c’était ridicule, ça ne collait pas. Eric ? Michel ? Elle n’en savait rien. Son cœur se mit à battre à la chamade. Cette sensation lui plaisait et l’effrayait en même temps. Tout à coup, elle eut une idée.

« Serait-ce… Nathan ? N’attends rien de moi ? » murmura-t-elle.

Le visage de la tueuse se dénua d’expression. D’une voix froide, elle déclara :

"… Je regrette, ce n’est pas la bonne réponse…"

Avec un calme déstabilisant, elle pointa son arme vers la rouquine à qui elle demanda si elle avait une dernière volonté. À vrai dire, elle n’attendait pas vraiment de réponse. Son index effleurait la gâchette, faisant comprendre à son interlocutrice qu’elle allait tirer. Un second mort sur le dos n’était pas un problème, surtout si c’était un témoin. De cette distance, il était impossible de manquer sa cible. La belle percuterait son cerveau, et PAF ! Ca ferait des Chocapics ! En parlant de Chocapics, Axel avait un petit creux. Elle irait certainement s’acheter des viennoiseries après avoir réglé ‘cette affaire’.

"Tu vas pouvoir te croire dans vingt-quatre heures chrono mode remix. Tu as vingt-quatre secondes pour prier je ne sais quoi."

Histoire de l’effrayer davantage, la jeune femme commença le décompte.

"Vingt-quatre, vingt-trois, vingt-deux…"

Sofia hoqueta : elle s’était trompée ?! Pourtant le prénom qu’elle avait trouvé ne faisait pas si mal dans la phrase ; c’était même cohérent ! Son cœur accéléra davantage. Elle avait l’impression d’être une bombe à retardement, une bombe impossible à désamorcer. Dans quelques instants, elle allait exploser, et ce ne serait certainement pas avant qu’on la tue. Elle essaya de se reprendre, balbutiant des mots sans queue ni tête, des phrases stupides, juste pour obtenir du temps supplémentaire.

« Comment effacer la mémoire d’une blonde ? C’est simple, il suffit de lui souffler dans les oreilles. »

Non, ce n’était pas assez de temps gagné, quant au décompte, il était déjà à « dix ». Neuf… Huit… Trop tard, il fallait qu’elle bouge au plus vite. La fuite était l’ultime solution qui lui restait ? Pas cette fois… La damoiselle inspira, puis se lança :

« J’ai une autre blague du même registre. Qu'est ce qu'une blonde assoiffée dans le désert ? Une gourde. »

Sans laisser l’occasion à l’inconnue de réagir, l’humaine se redressa pour s’emparer de son arme. Elle était rapide et avait profité de l’effet de surprise, ce qui était un bon point. L’arme à feu se retrouva à terre lorsque la rousse donna un violent coup de jambe au niveau du bras.

« Je ne te laisserais pas me tuer. » déclara-t-elle.

Elle s’apprêta à sa jeter sur l’objet fatidique. Elle n’avait pas encore vu Taki. Pourtant il accourait toujours quand elle était en danger. Que faisait-il ? Où était-il ? Qu’importe, elle savait se débrouiller sans lui… Mais à quel point ?

Vingt-trois… Vingt-quatre… La meurtrière écoutait la rouquine sans broncher. Elle en mettait du temps avant de fuir ! Ca n’était pas drôle, elle aurait voulu entendre les cris effrayés de cette fille. Au lieu de ça, rien ! Elle avait même le cran de lui raconter une blague sur les blondes ; plutôt drôle cette blague, d’ailleurs. Ca lui rappela son enfance, lorsque ses camarades faisaient des vannes à la con sur la couleur de ses cheveux. Le pire c’est qu’elle s’amusait à inventer des blagues sur les blondes, elle aussi. La deuxième blague qu’énonça la miss fut aussi sympathique. Mais bon, dommage pour elle, le temps touchait à sa fin. Alors qu’elle s’apprêtait à lui dire qu’elle allait périr, l’humaine agit de manière surprenante : elle la frappa. Sous la surprise, Axel avait lâché son arme. Elle sentit de légers picotements au niveau de son avant-bras, toutefois elle savait qu’elle n’avait rien de cassé. Etant quelqu’un de physiquement modifié, elle avait acquis une résistance surnaturelle.

La gamine avait repris du poil de la bête ! Alors c’était ça qu’elle préparait ? Une petite attaque afin de retourner la situation ? Mouais, pas trop mal, elle avait encore des progrès à faire. Cette novice aux cheveux rouges avait autant de talent que de ‘niaque’, elle irait loin… Enfin pas aujourd’hui ! La tueuse eut le temps de récupérer son arme avant elle. Avec un calme déconcertant, elle chopa le poignet de la donzelle et l’amena vers elle. Le froid de l’objet à feu se colla à son front. Elle la tenait au piège. Game over !

"Hep, t’as du cran… Sauf que tout est fini. D’autant plus que, pour ta gouverne, j’étais blonde autrefois. Tu humour est merdique, salut."

D’une grosse voix, la jeune femme hurla un ‘BAM !’ à en effrayer plus d’un. Aussitôt, elle se mit à rire comme si elles étaient deux amies. Elle décolla son arme en repoussant la fille.

"T’inquiète paupiette, c’était une blague. C’est vrai que je voulais te descendre, cependant tu m’as fait rire. J’adore les jeux de mots et l’humour. Celui-ci était simplement un peu noir. Ne m’en veux pas, c’était trop tentant !"

Axel rit de plus belle, se tenant presque le ventre à cause des zigomatiques.